
Dans la tête et le cœur de beaucoup d’entre nous, les animaux sont les seuls êtres vivants qui vivent les choses de façon pure, innocente, sans mensonges ni manipulations.
Dans la tête et le cœur de beaucoup d’entre nous, les animaux sont les seuls êtres vivants qui vivent les choses de façon pure, innocente, sans mensonges ni manipulations.
À l’inverse des êtres humains, ils sont perçus comme parfaits, subissant les horreurs que les Hommes leur infligent au quotidien. Comme la maltraitance, l’esclavage, mais aussi la pollution de leur habitat ou encore la destruction à petit feu de leur planète.
Évidemment, seules les espèces dites « esthétiques », c’est-à-dire la plupart des mammifères (terrestres et marins), nous inspirent un tel sentiment.
Les autres sont considérées comme répugnantes, voire même nuisibles. Beaucoup des soi-disant amoureux des animaux pleureront des jours entiers la mort d’un chaton, mais n’hésiteront pas à écraser à la moindre occasion une guêpe ou encore une araignée, pourtant éminemment importante pour l’écosystème.
La raison ? Les mammifères ont plus d’aspects physiques et comportementaux en commun avec l’Homme. Cela permet de se sentir plus facilement proche d’eux. Ainsi, un lion nous est plus familier qu’un moustique.
Une étude scientifique menée aux États-Unis par des chercheurs de l’Université de Northeastern, de Boston, a mis au jour une vérité plutôt étonnante : la plupart des êtres humains sont plus touchés par le sort d’un animal que par celui de l’un de leurs congénères.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont confronté 240 hommes et femmes à des photographies distinctes de victimes d’une présumée attaque à la batte de baseball : celle d’un homme adulte, d’un bébé humain, d’un chien adulte et d’un chiot.
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Les résultats sont sans équivoque. La grande majorité des personnes interrogées a éprouvé plus d’empathie pour le bébé humain et le chiot. Puis pour le chien adulte et enfin pour l’homme adulte qui arrive loin derrière, en dernière position.
Les animaux sont perçus comme des êtres dépendants et fragiles, comme le sont les bébés humains. C’est pour cette raison que la plupart d’entre nous seront plus émus et concernés par ce qu’il peut arriver à un animal qu’à un humain. En pensant à un animal, même adulte, on éprouve le même sentiment de protection et d’instinct presque maternel que l’on pourrait ressentir pour un bébé.
L’homme adulte est quant à lui considéré comme le seul capable de se défendre contre les agressions. Quasiment aucun sondé n’a donc éprouvé d’empathie pour ce dernier.