
La mesure illustre, une nouvelle fois, la politique du président américain, Donald Trump, à l’encontre de la biodiversité et en faveur de l’industrie.
La mesure illustre, une nouvelle fois, la politique du président américain, Donald Trump, à l’encontre de la biodiversité et en faveur de l’industrie.
Le gouvernement des Etats-Unis a entériné, lundi 12 août, l’assouplissement substantiel d’une loi fédérale qui protège depuis 1973 de nombreuses espèces menacées sur le sol américain et qui a notamment permis de sauver de l’extinction l’emblème même du pays, le pygargue à tête blanche.
D’après des sondages, une grande majorité des citoyens américains sont attachés à l’Endangered Species Act, une loi faisant référence sur le plan mondial en matière de sauvegarde de l’environnement, votée sous la présidence de Richard Nixon.
Mais l’administration du président républicain Donald Trump a souhaité y apporter des changements significatifs, supprimant une clause accordant automatiquement la même protection aux espèces dites « menacées » qu’aux espèces « en danger d’extinction » immédiat.
La loi modifiée supprime aussi une phrase stipulant que les considérations économiques ne doivent pas entrer en ligne de compte dans les décisions visant à protéger la faune sauvage.
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De nombreuses organisations de défense de l’environnement ont dénoncé ces changements, qui vont, selon elles, aboutir à une destruction progressive de l’habitat des espèces protégées.
« Cette tentative de mettre à mal la protection des espèces en danger ou menacées porte les deux marques caractéristiques de la plupart des actions du gouvernement Trump : c’est un cadeau à l’industrie et c’est illégal », a réagi Drew Caputo, de l’ONG Earthjustice, promettant de porter l’affaire devant les tribunaux.
Le loup, dont la population a été décimée au début du XXe siècle, a probablement été sauvé de l’extinction par l’Endangered Species Act, tout comme le pygargue à tête blanche, aussi appelé aigle pêcheur, passé de 417 spécimens en 1963 à quelque 10 000 couples aujourd’hui.
Depuis l’élection de Donald Trump en 2016, le gouvernement américain a modifié plus de 80 textes ayant trait à la santé humaine ou l’environnement en invoquant la nécessité d’assouplir les réglementations encadrant les entreprises.