
La catastrophe pour les animaux avait déjà été entrevue par la SPA, qui a alerté le gouvernement et la population dès le début du confinement. Plus la période de confinement s’allonge, plus la perspective terrifiante se rapproche.
« C’est comme un réservoir qui se remplit et qui ne se vide pas. Nous recueillons chaque mois sur l’ensemble du territoire à peu près 3 500 animaux », a expliqué à France Info Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA. Malheureusement, comme personne n’a le droit d’aller dans un refuge pour adopter un animal, les refuges ne se vident pas, ce qui ne laisse pas de places vacantes pour les nouveaux animaux.
« On va être à saturation alors que j’ai des centaines de demandes d’adoption sur Internet et des milliers d’animaux à proposer à l’adoption », se désole M. Fombonne, qui comprend par ailleurs que le gouvernement ait « d’autres priorités ».
La solution proposée par la SPA au gouvernement est simple, une solution déjà adoptée par la Wallonie qui a donné une dérogation aux refuges d’animaux afin de leur permettre de rester ouverts sous certaines conditions strictes. Les personnes désirant adopter un chat ou un chien peuvent ainsi le faire.
En France, la SPA a multiplié les démarches : « le ministère de l’Agriculture nous a dit que c’était compliqué parce qu’il faudrait un arrêté interministériel. On a aussi pris contact avec les préfets dans les départements où nous avons des refuges. On nous a dit de voir avec le ministère. Bref, on se mord la queue », a déclaré le président de la SPA à 20 Minutes.
Le seul point positif des dernières semaines, c’est que l’augmentation des abandons, crainte par les refuges à cause de la désinformation circulant sur les réseaux sociaux, n’a finalement pas eu lieu.