
Une nouvelle enquête de terrain de l’UFC-Que Choisir, présentée ce lundi 17 décembre, révèle que 86 % des poissons présents dans les étals des grandes surfaces visitées par l’association sont pêchés selon des méthodes non durables ou dans des stocks surexploités.
L’UFC-Que Choisir a mené l’enquête auprès de 1.134 poissonneries de grandes surfaces, sur trois poissons de consommation courante menacés par la surpêche (le cabillaud, la sole et le bar).
L’enquête a constaté que, dans deux tiers des cas, les mentions obligatoires sur les étiquettes sont absentes, fantaisistes ou trop vagues.
Avec plus de trois poissons sur quatre mal étiquetés, Intermarché décroche la palme, talonné par Système U et Leclerc qui totalisent respectivement 76 % et 67 % d’étiquetage non conformes.
S’agissant des zones de capture, on relève des mentions particulièrement vagues du type « Atlantique » ou « Méditerranée ».
Or, en l’absence de zone maritime précise, on ne peut pas identifier les poissons provenant de stocks surexploités. Quant à l’information sur les méthodes de pêches, elle est absente pour un poisson sur quatre.
En croisant les données sur les méthodes de pêche avec les zones de capture, l’UFC-Que Choisir a calculé qu’au rayon poissonnerie de la grande distribution, 86 % des poissons examinés sont « non durables ».
« Au moment où les ministres de la pêche sont réunis à Bruxelles pour négocier les quotas de 2019, l’UFC-Que Choisir dénonce, (…) les mauvaises pratiques de la grande distribution en matière de pêche durable. (…) Au regard des risques environnementaux liés à la surpêche, l’UFC-Que Choisir presse les pouvoirs publics de durcir les quotas de pêche mais aussi de rendre l’étiquetage sur la durabilité de la pêche enfin explicite. »